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L'armement de l'artilleur

Les artilleurs, s'ils se servent de canons, n'en disposent pas moins d'un armement individuel constitué d'armes à feu et d'armes blanches

En construction

Est très populaire dans la troupe, surtout employé à des fins pratiques et utilitaires plutôt que guerrières.

Est composé d’une lame droite ou courbe, il comporte une lame toujours plate, dotée d’un dos, et un tranchant ce qui lui permet de l’employer aussi bien en frappant d’estoc (la pointe de l'épée) que de taille

(le tranchant de la lame).

Cette arme d’une longueur de 75 cm avec une lame de 59,5 à 62 cm possède une monture formée d’un seul tenant et comporte une poignée cannelée et un fourreau en cuir noir, renforcé à son extrémité inférieure par une bouterolle en laiton.

La lame provient de la manufacture de Klingenthal.

 

Deux versions de cette arme sont réalisées :

  • celle de l’an IX, avec une garde à angle droit et une poignée comportant 36 cannelures

  • celle de l’an XI avec une garde arrondie et une poignée comportant 28 cannelures.

Le fusil

L'artillerie ainsi que l'infanterie légère et les dragons était dotés d'une arme légèrement différente de celle de la ligne. Elle est d'abord un peu plus courte, donc plus maniable. L'embouchoir est en laiton, tout comme le collier qui maintient le canon juste après la platine, à la différence des modèles de ligne, pour lesquels ces pièces sont en fer.

 

En construction

Comparaison entre les deux modèles

La poudre contenue dans la cartouche servait également à amorcer. Le soldat, après avoir déchiré l'enveloppe avec les dents, devait mettre d'abord quelques grains de poudre dans le bassinet et introduisait ensuite la cartouche dans le canon. Comme la charge de poudre était très forte, le soldat, naturellement porté à éviter les sévices du recul, faisait à l'amorçage une part très large et souvent inégale qui se traduisait par des différences considérables dans la précision et la portée.

Le recul, conséquence de la charge de poudre (12,24 gr) et du poids de la balle (24,45 gr), était tellement violent qu'il n'y avait pas de tir où l'on ne vît des hommes saigner du nez ; d'autres se meurtrissaient la joue et la lèvre et tous avaient l'épaule plus ou moins contusionnée.
La fumée était si abondante, qu'après un tir de quelques minutes, l'horizon du tireur était complètement obscurci.

​

La charge est donc très longue ; elle s'exécute en 12 temps et le français n'achève pas une charge pendant que le prussien en exécute trois et l'autrichien deux. Le français n'accorde d'ailleurs pas plus d'attention à la vitesse du tir qu'à la justesse.

Chargement du fusil en 12 temps

   1. Chargez vos armes:

Renversez le fusil appuyé verticalement sur l’épaule du bras gauche, la platine à l’extérieur et le placer dans la main gauche en  

le tenant presque horizontalement, le bout du canon à hauteur des yeux. Le pouce est placé sur la batterie.

   2. Ouvrez le bassinet:

Poussez le pouce de la main droite sur la batterie découvrant ainsi le bassinet. Ouvrir de la main droite la giberne contenant les

cartouches.

   3. Prenez la cartouche:

Prendre la cartouche et l’approcher de la bouche.

   4. Déchirez la cartouche:

Déchirer avec les dents le bout de la cartouche pour rendre possible l'écoulement de la poudre.

   5. Amorcez:

Remplir de poudre le bassinet, ensuite pincer le bout de la cartouche entre le pouce et l’index afin de na pas perdre de poudre.

   6. Fermez le bassinet:

Avec les doigts de la main droite, appuyer sur la batterie et fermer le bassinet.

   7. L'arme à gauche:

Mettre le fusil la crosse en bas, sur la gauche du soldat, le canon tourné en avant.

   8. Cartouche dans le canon:

Présenter la cartouche dans le canon et y renverser la poudre, ensuite introduire le papier avec les doigts.

   9. Tirez la baguette:

Tirer la baguette qui se trouve dans la rainure du fût, la renverser pour que la partie large soit en bas et la diriger dans le canon.

   10. Bourrez:

Tenir la baguette entre le puce et l’index afin de bourrer par deux fois énergiquement.

   11. Remettez la baguette:

Renverser la baguette et la remettre dans la rainure du fût.

   12. Portez vos armes:

​Revenir à la position « Portez vos armes » Tenir le fusil de la main gauche, la crosse en bas, le fusil à l’épaule et la bras droit allongé naturellement.

Le fusil est chargé

Pour le tir on donne les ordres suivants

   1. Apprêtez vos armes:

Avancer le fusil verticalement de la main droite et prendre la poignée de la crosse, le pouce droit sur le chien pour l’armer.

   2. En joue:

Appuyer la crosse du fusil contre l’épaule et mettre en joue.

   3. Feu:

Appuyer sur la détente et faire feu.

© 2022 -  2e Régiment d'Artillerie à Pied de la Ligne - 7e Compagnie

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